Que veux-tu, cher lecteur ? deen ou religion? - le dernier étant le reste de la vérité lorsque vous séparez la vie du deen – ce qui, comme l'affirment même ceux qui la dissimulent, est « un mode de vie » ; ou mieux, comme nous disons, le mode de vie. Et comment se produit cette scission imaginaire ? - lorsque le deen est perçu comme un concept dénué de pouvoir, phénomène souvent récurrent, voire recherché par certains, au cours de l'histoire, comme le notait Ibn Khaldun : il y a ceux qui s'en tiennent à l'idée théorique, à l'idéal mentale, ceux qui s'occupent de leurs affaires et, ce faisant, foulent souvent foulent aux pieds le sunna du Messager, sur qui soient la paix et les bénédictions, sans sortir du pâle de l'Islam, et ceux qui s'attachent à la fois à la connaissance et à l'action; tous recherchent le pouvoir de remplir leur position, et la vigueur et la santé peuvent résider dans la dynamique de ces trois tensions. Mais une analyse objective et journalistique de l'extérieur, à savoir : « Le clergé musulman déteste la grossièreté des politiciens musulmans, les politiciens musulmans n'aiment pas les restrictions de la religion, les masses modérées sont tolérantes, une motte passive entre ces deux derniers extrêmes » , ne parvient pas à saisir le décret inexorable qui régit le tout – lorsque cela est pris en compte, l’acte d’unification peut commencer.